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Arielle Dombasle et Hillsong

Publié le 26/10/2018

Arielle Dombasle nous a suivi un beau dimanche de juillet dans un music-hall, pas pour mener une revue mais pour participer à un culte évangélique. Passer des films d’Éric Rohmer à un concert de pop chrétienne aux sonorités très coldplay ? Pas de problème pour Arielle, car la spiritualité des lieux ne lui est pas étrangère. Cela lui rappelle les negro spirituals et les cultes évangéliques qu’elle a connus à l’étranger « et à l’île Moustique ». Here we go !

ET DIEU CRÉA DOMBASLE
Nous rencontrons Arielle Dombasle une première fois chez son agent, à Paris. L’artiste est séduite par notre proposition de collaboration et veut en savoir davantage sur la rédaction. Après un premier numéro dirigé par Pascal Obispo, au succès inattendu, nous souhaitions poursuivre l’aventure et rêvions de la belle Arielle comme rédactrice en chef. Comment définir la ligne éditoriale de Jésus! ? Nous voulons mettre en lumière l’influence culturelle et spirituelle de Jésus aujourd’hui, qui touche bien plus de personnes que ce qui est visible dans les médias. Nous cherchons les traces de Jésus dans notre société, en dehors du monde purement religieux.

Nous avons découvert peu à peu, avec émerveillement, la profonde culture et la grande dévotion qui animent Arielle Dombasle. Il y a chez elle un attachement à Jésus, une ferveur, une féminité et en même temps une sensualité qui nous ont fait penser à Marie-Madeleine. Sans surprise, l’artiste a reconnu que cette figure lui avait toujours plu. N’a-t-elle pas incarné Marie-Madeleine en 1978 (un des premiers rôles qui l’a fait connaître du grand public), dans le film Perceval Le Gallois d’Éric Rohmer ? Le thème était tout trouvé : notre numéro 2 porterait sur « Jésus et les femmes », et accorderait la part belle à la femme des Évangiles qu’est Marie-Madeleine. Notre rédactrice en chef s’est emparée de son rôle et nous avons beaucoup échangé en ayant le privilège d’être reçus chez elle. Nous avons découvert une femme aussi franche que pleine de gravité, à la fois spontanée et pleine d’attentions. Ce nouveau numéro de Jésus! est le fruit de cette amicale collaboration.

ON IRA TOUS À BOBINO
Dimanche 29 juillet, 8h30. Paris s’éveille. Dans un XIVe arrondissement calme et dépeuplé, les brasseries servent les premiers petits-déjeuners. Le rendez-vous est donné à 9h au théâtre Bobino de la rue de la Gaîté, où l’église évangélique Hillsong célèbre ses cultes tous les dimanches. Devant la salle de spectacle, une armada de jeunes bénévoles attendent les nombreux paroissiens qui viennent de toute la région parisienne. Pourquoi Hillsong a-t-elle choisi le théâtre Bobino à Paris ? Le staff nous explique que les théâtres sont les rares lieux à pouvoir accueillir autant de fidèles… et qu’ils sont disponibles le dimanche matin. Dès 8h, une équipe est d’ailleurs déjà sur place pour consacrer par la prière cet espace profane en un lieu spirituel. Le premier « service » d’Hillsong a lieu à 10h, suivi de deux autres, à midi et à 17h. C’est un moment de célébration et de fête pour les 2 500 fidèles qui se rendent chaque dimanche à l’église évangélique, dont la fréquentation ne cesse d’augmenter. Également implantée à Massy, Lyon et Marseille, l’église Hillsong a été fondée à l’origine en Australie, par le pasteur Brian Houston et son épouse Bobbie. « Bouleversés par le don du Salut que nous avons trouvé en Jésus, nous avons à cœur de rechercher un culte authentique, annonce l’Église sur son site, et de nous engager dans des églises locales, que nous aimons passionnément. Notre plus grand désir et notre première mission est de voir le royaume de Dieu s’établir à travers le monde ».

L’église Hillsong n’était-elle pas le lieu le plus indiqué pour faire vivre une expérience à une rédactrice en chef aussi fervente et audacieuse qu’Arielle Dombasle ? Actrice, poète, chanteuse, elle n’a jamais craint de monter sur une scène où personne ne l’attendait.

JÉSUS !, ARIELLE, CAMILLE ET BRENDAN
La communauté d’Hillsong est à l’image d’une grande ville : jeune, bohême et cosmopolite. Elle compte environ 60 % de Français et 40 % d’étrangers (anglo- saxons, sud-américains…). L’ambiance, conviviale et chaleureuse, est aux retrouvailles. Notre photographe Emmanuelle, membre de l’église de Lyon, retrouve des amis qu’elle a connus ici, à Bobino. Nous attendons Arielle Dombasle, qui devrait arriver d’une minute à l’autre. Lidianna, qui patiente aussi avec nous, s’occupe des Guest Relations de l’église. Nous sommes trois membres de la rédaction de Jésus! à être présents, accompagnés de notre photographe et d’Alexandre Dumont, un proche collaborateur d’Arielle Dombasle qui nous aide depuis le début de cette nouvelle aventure éditoriale. C’est au tour de Camille et Brendan White, les pasteurs, de nous rejoindre. Le jeune couple se révèle tout de suite rayonnant et chaleureux. Un taxi arrive. Arielle Dombasle descend, gracieuse et souriante, elle salue Brendan et Camille qui l’embrassent chaleureusement.

Nous nous faufilons dans le théâtre pour escalader un escalier en colimaçon et nous installer autour d’un petit-déjeuner, dans une des loges du théâtre. C’est Arielle Dombasle qui mène la conversation. Depuis le début du projet, elle a investi son rôle de rédactrice en chef avec une expertise surprenante pour quelqu’un qui ne vient pas du milieu journalistique. Le couple est manifestement ravi de la recevoir. Arielle les interroge longuement. « Nous voulons être une église où la vie des gens est transformée par et pour Jésus », expliquent les deux pasteurs. L’entretien se déroule en anglais. Brendan est en effet australien mais sa femme Camille est francophone. Anglaise, elle vit à Paris depuis plusieurs années déjà. Ils se sont rencontrés au tout début d’Hillsong, quand les premiers cultes avaient encore lieu dans des appartements. Ils sont aujourd’hui mariés et parents de trois filles. Les pasteurs insistent sur la notion de home, de foyer et de famille, à propos de leur église. Une idée que partage Arielle, qui avoue se sentir chez elle « dès qu’elle entre dans une église » et ce partout dans le monde : « C’est ma maison. » Interrogés sur leur mission, les pasteurs répondent qu’elle est de « proposer à chacun de faire l’expérience de Dieu », puis d’accompagner et d’encourager les fidèles qui viennent chanter et prier ici le dimanche. La musique est au cœur de la vocation d’Hillsong, depuis sa fondation. Un argument qui touche Arielle, passionnée de musique sacrée.

« Si la musique fait partie de la vie, alors elle fait aussi partie de la foi. C’est un ministère en tant que tel, et une manière de s’adresser et de louer Dieu qui nous rassemble », explique Brendan. Les concerts internationaux d’Hillsong peuvent rassembler des dizaines de milliers de fidèles, comme le dernier en date, à Londres. La communauté produit aussi des albums de pop louange et de rock chrétien.

“LA GAÎTÉ, LA JOIE ET L’AFFECTION QUI HABITENT HILLSONG ME TNT”

« Dieu aime chacun d’entre nous, poursuit le couple de pasteurs. Nous voulons vivre cet amour au sein d’une communauté de foi. Il y a un avant et un après Jésus. Il donne du sens à nos vies, crée un futur et un espoir à l’horizon de chacun. » « Lors de ma conversion, j’ai éprouvé à quel point Jésus m’aime. Cela a bouleversé ma vie », témoigne Camille. Il est dix heures, le culte commence. Nous rejoignons les fidèles, si nombreux qu’ils remplissent largement la salle et les balcons. On nous installe discrètement au deuxième rang. Devant, des fidèles nous saluent avec amitié. Étudiantes, jeunes cadres, parents avec leurs enfants, tous semblent ici presqu’en famille. Sur scène, quatre jeunes chanteurs mènent la louange, accompagnés, derrière eux, par une chorale Gospel. Les paroles et leur traduction en anglais défilent sur un écran. Inspirées des psaumes, elles disent la joie, la reconnaissance et l’amour des fidèles pour leur Créateur et leur Sauveur. La plupart des fidèles se tient debout, les mains levées au ciel. On lit sur les visages une dévotion passionnée. Nous nous levons à notre tour pour nous joindre à leur enthousiasme. La spiritualité des lieux et l’ambiance très pop ne semblent pas étrangères à Arielle Dombasle. Cela lui rappelle les negro spirituals et les cultes évangéliques qu’elle a connus à l’étranger, en Afrique, aux Etats-Unis et à l’île Moustique.

La chanteuse est admirative de « la force incroyable qui se dégage de ces louanges. La gaîté, la joie et l’affection qui habitent Hillsong me séduisent. Ce style musical très rythmé et très incarné, invite à pratiquer sa foi avec ses gestes, ses pulsations, les rythmes du corps. Une chose qui, dans les églises traditionnelles catholiques, ne se pratique plus ou pas. », observe-t-elle. Arielle Dombasle a été élevée au croisement de trois cultures, française, mexicaine et américaine. Ses parents n’étaient pas pratiquants. Sa foi lui vient à la maison par les nurses, les jardiniers, les cuisinières, le peuple mexicain à 80% fervent catholique. Elle revendique volontiers cet héritage mexicain, à la fois naïf, expressif et intense. « Au Mexique, il y a la superposition de civilisations, des cultes païens en symbiose et la foi catholique. C’est une culture qui est passée d’une société où l’on pratiquait des sacrifices humains à la découverte de la miséricorde et du sacrifice volontaire de Dieu lui-même. Il y a une manière populaire et naïve d’exprimer sa foi par des fleurs, des processions… Mais aussi par l’imitation du Christ-Roi, qui pousse les chrétiens à accepter à leur tour la souffrance pour la transcender. » exprime-t-elle. Sa foi est aussi intellectuelle par la lecture de saint Augustin, de la Bible et des cantiques… Sa grand-mère lui avait fait lire Teilhard de Chardin ; ainsi que les oeuvres du Frère dominicain Marie-Alain Couturier qu’elle a d’ailleurs connu.

Elle effectue aussi de nombreux pèlerinages et des mortifications. Elle résume son intelligence de la foi d’une formule : « Nous avons la certitude mais pas la preuve. Les chrétiens doivent toujours redire cette parole si difficile, si solitaire. À l’exemple de Châteaubriand : l’éternelle question, le cœur, l’âme, rien n’est donné. C’est un éternel recommencement, seul face à ses passions. » Arielle a aussi été nourrie par « la lecture de grandes mystiques : Hildegarde de Bingen, Catherine de Sienne, Sainte Thérèse de Lisieux et surtout Sor Juana Inés de la Cruz » qui n’hésitaient pas à assumer « la profonde sensualité de la foi ». En plus de la philosophie et de la mystique, l’art et le chant en particulier, ont joué un grand rôle dans sa vie spirituelle : « Grâce au chant sacré, je me suis encore rapprochée davantage de Dieu. Les cantates, les motets, les requiems, expriment les émotions les plus profondes et mystiques. » Aujourd’hui, elle peut avouer sans rougir : « Je suis forgée et structurée par le christianisme. » À la question : quel secours recommanderiez-vous à de jeunes artistes chrétiens aujourd’hui pour réussir leur vie et leur vocation ? Elle répond : « Foi, Espérance et Charité. »

 

écrit par La rédaction de Jésus!

Journalistes, artistes, éditeurs, graphistes, communicants, les membres de l’équipe du magazine Jésus! ont mis leurs talents et leurs créativité en commun pour faire découvrir Jésus et son influence spirituelle, artistique, culturelle

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